Préparer sa retraite ne se fait plus à la dernière minute. Avec l’allongement de la durée de vie, l’incertitude sur les régimes obligatoires et la pression fiscale, il devient essentiel d’anticiper. Le Plan Épargne Retraite (PER) s’impose depuis sa création comme une solution de référence. Flexible, avantageux fiscalement et accessible à tous les profils, il permet de construire un complément de revenus à long terme, tout en réduisant ses impôts pendant la phase d’épargne. Mais son fonctionnement reste parfois flou : déblocage, fiscalité, choix du contrat, types de PER… Cet article vous donne une vision complète et pédagogique du sujet. Que vous soyez salarié, indépendant ou futur retraité, découvrez comment optimiser votre épargne retraite grâce au PER.
Le PER est un produit d’épargne à long terme destiné à se constituer un revenu complémentaire pour la retraite. Créé par la loi Pacte en 2019, il a remplacé plusieurs anciens produits (PERP, Madelin, PERCO) pour simplifier le paysage de l’épargne retraite.
Le PER est un compte individuel dans lequel vous pouvez verser de l’argent, le faire fructifier, puis le récupérer à la retraite. Il se décline en trois compartiments :
Les sommes versées sont investies sur des supports financiers (fonds euros, unités de compte), avec une gestion évolutive selon l’âge. L’épargne est en principe bloquée jusqu’à la retraite, sauf cas exceptionnels.
Oui, en 2025, le PER reste l’un des meilleurs outils de préparation à la retraite, surtout pour les contribuables imposés. Il permet à la fois d’alléger sa pression fiscale et de faire croître son épargne sur le long terme.
Voici pourquoi le PER est toujours pertinent aujourd’hui :
Cependant, le PER s’adresse principalement aux personnes qui :
En résumé, le PER reste en 2025 une valeur sûre pour ceux qui souhaitent investir intelligemment et réduire leurs impôts.
Le PER se compose de trois compartiments, chacun correspondant à une source différente d’alimentation. Cette structure modulaire permet une grande souplesse dans la gestion de votre épargne retraite.
Voici les trois types de PER :
Tous ces PER fonctionnent selon le même principe, mais leur alimentation et leur cadre fiscal peuvent varier. Vous pouvez aussi regrouper plusieurs types de PER au sein d’un seul contrat.
Cette structuration permet de centraliser votre épargne retraite tout en profitant d’avantages spécifiques selon l’origine des versements.
Souscrire un PER, c’est faire le choix d’une épargne structurée et fiscalement avantageuse. C’est aussi une solution pour se préparer à une baisse de revenus à la retraite, qui concerne la grande majorité des actifs.
Voici les principaux avantages à ouvrir un PER :
Souscrire un PER est pertinent si vous :
Attention : le capital est bloqué jusqu’à la retraite, sauf exceptions (décès du conjoint, invalidité, fin de droits chômage, acquisition de la résidence principale). Il faut donc bien adapter vos versements à votre situation personnelle.
L’un des grands atouts du PER est la déduction fiscale des versements volontaires. Cela signifie que l’argent que vous placez sur votre PER vient réduire votre revenu imposable, dans certaines limites. Plus votre taux marginal d’imposition (TMI) est élevé, plus vous économisez d’impôt.
Prenons un exemple simple : vous êtes imposé à 30 %, vous versez 3 000 € sur votre PER. Résultat : 900 € d’économie d’impôt.
Voici les plafonds de déduction en 2025 :
À noter : il est aussi possible de ne pas déduire ses versements. Dans ce cas, la fiscalité de sortie sera plus avantageuse. Ce choix est pertinent pour les contribuables faiblement imposés aujourd’hui mais qui anticipent une hausse future de leur TMI.
La souplesse fiscale du PER en fait un outil de pilotage intelligent de votre impôt sur le revenu.
L’épargne investie sur un PER est bloquée jusqu’à l’âge de la retraite, sauf cas exceptionnels. Cette contrainte est aussi une force, car elle vous aide à construire un capital solide sur le long terme, sans tentation de le retirer trop tôt.
Vous pouvez débloquer votre PER dans deux situations :
Vous avez le choix entre :
Ce choix dépend de vos besoins, de votre fiscalité et de votre stratégie patrimoniale.
Le déblocage est possible en cas de :
Cette dernière possibilité est un réel avantage par rapport aux anciens PERP ou Madelin, qui ne permettaient pas ce type de retrait.
Conclusion : le PER offre une souplesse de sortie appréciable, à condition de bien anticiper vos besoins futurs et de planifier votre stratégie.
La gestion du PER peut s’adapter à votre profil, vos objectifs et votre appétence au risque. Par défaut, la plupart des contrats proposent une gestion pilotée à horizon : elle évolue automatiquement en fonction de votre âge et de votre proximité avec la retraite.
Gestion pilotée à horizon (par défaut) :
Gestion libre :
Gestion déléguée ou conseillée :
Le PER est aussi un outil à suivre dans le temps. Voici quelques bonnes pratiques :
Une bonne gestion du PER, c’est avant tout une gestion alignée avec votre horizon de retraite et vos priorités patrimoniales.
La fiscalité du PER dépend de deux moments clés : à l’entrée (versements) et à la sortie (retrait en capital ou rente). Le PER est un produit fiscalement modulable, ce qui en fait un outil puissant si l’on sait l’utiliser intelligemment.
Le PER permet donc un arbitrage fiscal intéressant entre présent et futur. Il convient de calculer le gain net à chaque étape pour choisir le mode de sortie le plus adapté.
Choisir un bon PER ne se limite pas à comparer les performances passées. C’est une décision stratégique qui doit prendre en compte votre profil, votre horizon de placement et vos objectifs patrimoniaux. Un PER mal adapté peut limiter vos rendements ou alourdir inutilement votre fiscalité à la sortie.
La première question à se poser concerne votre taux d’imposition actuel. Si vous êtes imposé à 30 % ou plus, il est pertinent de déduire vos versements pour profiter d’un gain fiscal immédiat. En revanche, si votre taux est faible, vous pouvez opter pour un PER sans déduction, ce qui vous offrira une sortie allégée fiscalement.
Ensuite, étudiez le type de gestion proposé. La gestion pilotée convient à ceux qui veulent déléguer l’allocation de leur épargne. Si vous préférez garder la main, vérifiez que le contrat propose une gestion libre bien construite, avec un large choix de supports.
Les frais sont un autre critère déterminant : frais d’entrée, frais de gestion, frais d’arbitrage… Ils peuvent considérablement impacter la performance finale. Privilégiez les contrats transparents, avec des frais maîtrisés.
Enfin, attention à la qualité de l’accompagnement : un bon PER s’accompagne de conseils réguliers pour adapter votre stratégie. Ce n’est pas un simple produit financier, c’est un outil patrimonial qui demande une gestion sérieuse et évolutive.